Les macérâts huileux sont des macérations de plantes ou de
fleurs que l’on fait macérer dans de l’huile. La procédure est relativement
simple et on peut en faire de toutes sortes.
Il est nécessaire de bien choisir les huiles que l’on
utilisera pour les macérâts. Il est préférable qu’elles soient non raffinées,
de première pression à froid et si possible de nature biologique. Si la mention
de premières pression à froid n’est pas mentionnée, c’est souvent que l’huile
est raffinée, chauffée et de qualité pas tip-top ! Je trouve les miennes
au rayon bio des magasins bio, elles sont moins cher que chez AZ en plus une
grande quantité, ce qui n’est pas négligeable quand on se lance dans les
cosmétiques bio.
Les premiers macérats que j’ai fait, l’année dernière était
avec de l’huile de pépins de raisins parce qu’elle est relativement inodore et
présente les caractéristiques d’une huile sèche qui pénètre très
facilement dans la peau. Elle est
accessoirement aussi émolliente, antioxydante et régulatrice du sébum. J’avais
fait un macérât de bellis (pâquerettes) pour l’utiliser en soin du buste et de
la poitrine (effets tenseurs), un macérât de lavande, parce que j’avais plein
de fleurs de lavande séché pris chez mon gourou (il faut que je vous en parle !!)
et par la suite, un macérât de lierre grimpant (pour son effet contre la cellulite)
Cette année, j’ai fait
plein de macérât.
Un de pétales de rose (de chez mon gourou !)qui peut
être idéal pour les rides, crevasses, vergetures, cicatrice, exéma, acné (tout
un programme !!!)
Un de lavande à nouveau (j’en utilise pas mal dans mes
barres de massage ou petits savons melt and poor !)
Et un thé vert pour
ses propriétés antioxydante, qui apporte de la vitamine C et qui peut-être
utile dans les crèmes minceurs.
J’ai fait ces trois là avec de l’HV de carthame qui bonne
pour la régénération cellulaire, qui apporte des actifs antioxydants, anti-âge
et qui est restructurante et relipidante. Elle a une bonne odeur de noisette
pour ceux qui connaissent. Par contre, par la suite, j’ai vu que cette huile
avait un fort pouvoir oxydant. C’est-à-dire qu’elle peut vite rancir, perdre de
sa couleur, de son odeur et devenir par la suite toxique. Ainsi, j’ai complété
ces macérâts avec une quinzaine de gouttes de vitamine E de chez AZ qui a une
action antioxydante et de préservation des huiles.
J’ai aussi fait un macérât
de vanille pour ses propriétés assouplissantes, adoucissantes et nourrissantes
pour l’odeur avant tout…
Un de cannelle (antiseptique, tonique et stimulante)
Et un de calendula
(trouvé chez Velan, boutique indienne à Paris et noté « bio » en plus !)
qui est cicatrisant, adoucissant, anti-inflammatoire.
J’ai fait ces trois là, avec de l’HV de sésame qui est
restructurante, hydratante, absorbante des rayons UV, assouplissante et
également anti-oxydante et anti-âge. Malheureusement, je me suis rendue compte
que je n’appréciais pas fortement l’odeur de sésame. Qu’importe, pour celui de
vanille, c’est vraiment son odeur qui a pris et c’est une tuerie ! Celui
de cannelle a moyennement pris (pas d’odeur),
je ne sais pas si je l’utiliserais.
Mode d’emploi :
Utiliser un contenant, type bocal, pot de confitures,
préalablement désinfecté, y mettre les plantes ou fleurs ou gousses de vanille,
remplir d’huile pour recouvrir le tout. Mettre une dizaine de gouttes de
vitamine E si votre huile est potentiellement oxydante. Fermer le couvercle.
Ensuite, plusieurs options s’offrent à vous. J’ai lu
plusieurs avis sur la question. Mes touts premiers macérâts ont été fait
pendant l’été et je les mettais sur le bord de la fenêtre à prendre le soleil,
la journée (j’avais recouvert les bocaux de papier kraft pour que la lumière n’arrive
pas directement dessus). Les six derniers ont été faits il y a quelques semaines,
j’ai donc, privilégier la méthode « ombre » en les secouant de temps
en temps et ça a très bien fonctionné aussi.
Attendre le plus longtemps possible, entre trois semaines et
un mois, c’est pas mal déjà.
Pour le passer, il suffit de s’équiper d’un entonnoir et d’un
filtre à café (végétal et bio serait un plus…) pour filtrer les fleurs, plantes…
et le faire couler dans un autre bocal stérilisé…
La conservation se fait en fonction de la date de
conservation de vos huiles végétales.
Ensuite, je vous invite à vous renseigner sur ce qu’il y a
de mieux à faire macérer, les racines ou les feuilles de certaines plantes.
J’ai aussi eu des versions différentes sur l’utilité de
faire macérer du sec ou du frais. Le problème du frais est que le produit
contient encore de l’eau qui peut se diffuser dans l’huile et être responsable
de moisissures. Moi, j’ai toujours privilégié les plantes sèches pour cela
(sauf pour le lierre et les pâquerettes, mais je les ais quand même fait sécher
pour que l’humidité disparaisse
Les méthodes que j'ai appliquées sont donc celles de la macération à froid, on peut aussi aller plus vite en les faisant à chaud, au bain-marie. Je n'ai jamais essayé et préfère être patiente avec les "à froid".
Il y a aussi possibilité de les booster avec une yaourtière.
on peut faire plein de macérâts de différentes sortes : de carottes, de menthe, de thym, de violettes, de brocoli (pour les cheveux) et de poudre aussi...
Si certaines veulent plus d'informations sur la méthode de macération à chaud, je ferais un post là-dessus!